Intervention sur pollution à l’huile de vidange
Attention, quand y’en a plus, y’en a encore!
Le piège de la cuve abandonnée
A la demande du Maire d’une sympathique commune de l’Ouest, nous intervenons sur une pollution à l’huile de vidange affectant les eaux de l’étang communal et d’un ruisseau traversant la ville. Il s’agit d’un incident lié à la fuite d’une ancienne cuve à fioul domestique au moment de son excavation par les propriétaires. Une cuve dite abandonnée et vide lors de la vente immobilière. Elle contenait en réalité 300L d’huile de vidange.
L’écoulement avait emprunté le regard d’eaux pluviales pour aller se déverser 300 mètres plus loin sur les eaux communales. Réactifs, les services municipaux nous ont immédiatement contactés et missionnés sur les conseils des services de secours civils.
Etang et ruisseau impactés par le déversement d’huile de vidange
Confinement de la pollution à l’huile de vidange
A notre arrivée, la pollution est en train de se répandre sur l’étang. Nous commençons par confiner le plus gros à l’aide d’un barrage flottant, pour éviter un étalement plus conséquent sur le plan d’eau. Cette manœuvre protègera le site des nouveaux déversements d’huile de vidange arrivant par la conduite d’eaux pluviales.
Traitement des zones contaminées
Le même jour nous installons notre remorque de dépollution CMIC-QE en bord de rive. Son unité de traitement permet alors de récupérer l’huile de vidange tout en rejetant l’eau traitée dans le milieu naturel.
Les vents étant avec nous, le résiduel de pollution s’est rabattu contre le barrage. Nous avons alors pu recueillir ce reliquat en installant une seconde ligne d’écrémage en dehors de la zone confinée. Pratique le système de traitement multipoints…
Irisations sur l’étang en cours de dépollution
Côté ruisseau, les agents de la commune avaient installé deux barrages filtrants de fortune constitués de bottes de pailles, sur les conseils des sapeurs pompiers. Les bottes de pailles étaient légèrement souillées par l’huile de vidange.
Nous épandons alors de la tourbe blonde hydrophobe de manière à piéger puis récupérer la pollution bloquée en amont du barrage.
Curage du réseau d’eaux pluviales souillé
Le nettoyage du réseau était nécessaire pour éviter que l’huile de vidange encore présente ne se déverse dans l’étang au moment des prochaines précipitations. Une opération dépollution est bien sûre veine si l’on ne prend pas soin de tarir sa source.
Vite fait, bien fait
Après 4 jours d’intervention, nous procédons à l’arrêt des opérations. La tourbe et les bottes de pailles souillés, l’huile de vidange recueillie (quasi pure), ainsi que les eaux de lavage de nos équipements sont évacués en centre de traitement agréé.
Fin d’intervention
Sur plus de 1000 tonnes d’eaux polluées traitées en continu nuit et jour, le déchet ultime n’est ainsi constitué que des 300L d’huile de vidange perdue et 2 tonnes d’eau de lavage hydrocarburée.
Pour éviter que les résidus de pollution à l’huile de vidange encore présents sur les berges n’irisent le plan d’eau, nous abaissons le niveau de l’étang. Touche finale, l’épandage d’amendement bio-starter permet de favoriser la biodégradation à bref délai de ce reliquat de pollution.
Vite fait, bien fait, nous rentrons au bercail!