mobilisation sapeurs pompiers sur pollution pendant inondations

Pollution et inondation, que faire ?

Pollution et inondation : jardin dévasté

Pollution et inondation, ce que l’on sait : les conséquences sont dramatiques

mobilisation sapeurs pompiers sur pollution pendant inondations

Ce que l’on sait faire : on sait pourtant déjà faire beaucoup de choses

Plan sauvetage catastrophe naturelle ou technologique

Ce que l’on pourrait faire :
on pourrait faire encore mieux
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En sortie d’inondation, le désastre écologique

Cuves à fioul retournées dans les caves, ruptures de stockage de GNR et huiles de vidanges dans les fermes, déversements de cargaisons de white spirit ou autres produits depuis les sites industriels, des parkings souterrains inondés…

Cuve à fioul retournée lors d’une inondation
Pollution déposée au sol après la décrue

En présence d’inondations, ce peut être centaines de milliers de litres de polluant qui se répandent dans les rues, les jardins, les champs. Au moment de la décrue, la pollution se dépose au sol, contamine les cultures et potagers. Les bovins refusent de brouter. Les cours et soubassements des immeubles sont encrassés de pollution. Cette contamination occasionne de fortes odeurs et rend les bâtiments insalubres.

Ce sont alors des va-et-vient permanents d’une noria de camion de pompage entre les zones sinistrées et les centres de traitement. Centres de traitement parfois situés à plusieurs centaines de kilomètres.

Des boudins et buvards absorbants, des bottes de pailles ou autres solutions bricolées sont utilisés comme faire se peut. Des poubelles remplies d’absorbants sont utilisées comme système de filtration de fortune. Tout cela nécessite ensuite d’évacuer, traiter, mettre en destruction.

C’est ce que confirme d’ailleurs le témoignage du CEDRE sur les inondations en Ile-de-France en 2016, dans son Bulletin info n°38.

La technique de décantation à chaque point de pollution n’est pas envisageable. Ce système de traitement rudimentaire est beaucoup trop encombrant, à la fois en raison du volume d’eau à traiter et de la lenteur du phénomène de décantation, le tout pour une qualité médiocre des eaux rejetées dans les eaux de décrue.

En pratique, en raison de l’ampleur des moyens à mobiliser, du manque de préparation, l’environnement, les jardins, les talus, les caves restent souillés après la décrue.

Parc inondé de fioul
Jardin inondé de pollution fioul

Gestion des pollutions lors d’inondation : le modèle breton

Intervention sapeur pompier sur pollution inondation
Intervention de sapeurs-pompiers sur une pollution lors d’inondations

Depuis les années 2000, la Bretagne sud a connu une gestion différente des pollutions résultant d’inondation ou submersion, grâce à une coordination public-privé inédite.

Pour en savoir plus, consulter notre page Genèse de nos innovations.

Cette organisation toute particulière constitue la genèse de nos moyens actuels et plan de sauvegarde en cas d’accident de pollution majeur.

Pollution et inondation : plan de sauvegarde

Comme si le centre de traitement venait à la pollution

L’organisation que nous proposons consiste à positionner une aire de traitement mobile à proximité des zones sinistrées, hors zone inondable, sur un parking par exemple.

On équipe des camions de pompage réquisitionnés avec écrémeurs à disposition au sein de nos cellules de dépollution mobiles CMIC-QE. Ils effectuent des rotations pour pomper – écrémer les eaux contaminées, qu’ils dépotent sur l’aire de traitement dans des bacs de stockage (type POLMAR).

Plan de sauvegarde pollution inondation

Plan de sauvegarde pollution inondation

Le traitement par séparation physique est alors combiné avec un traitement par contact oléophile. Le traitement par contact oléophile est adapté lorsque le produit est gras et sans branchage. C’est rare sur les eaux naturelles. Cela est en revanche possible sur les eaux déversées dans les bacs.

Cette organisation permet de traiter les eaux de manière performante et en continu :

  • Le transport des eaux polluées limité à une zone proche
  • Le déchet ultime évacué en centre de traitement réduit à l’extrême
  • Un temps de traitement considérablement optimisé (20T/H + traitement oléophile)
  • Une qualité de traitement ICPE en phase de finition (valeur HAP)
  • Un encombrement raisonnable.
Déversement accidentel d’hydrocarbures résultant d’une submersion marine

Une moindre mobilisation des services de secours

Pendant la crue, la mobilisation des hommes dédiés à la gestion des pollutions est aussi rationalisée :

  • Une équipe pour monter les bacs
  • Les experts pollution nécessaires à la gestion des véhicules de pompage et au conseil sur le déroulement des opérations
  • 2 techniciens pour recevoir les dépotages, surveiller le traitement et faire évacuer les déchets.

Une course contre la montre

En abaissant la charge polluante qui est présente dans l’environnement avant la décrue, on minimise considérablement les dommages sanitaires et environnementaux au moment de la décrue. Cela permet de :

  • Limiter la contamination des sols et fondations des bâtiments.
  • Eviter de créer du déchet supplémentaire, ou encore l’aggravation de la pollution (absorbants non évacués, buvards absorbants ou paille volant au vent…), ainsi que les risques sanitaires et odeurs nocives associées.
  • Préserver la qualité des eaux, la faune aquatique, et les élevages piscicoles / ostréicoles au moment du rejet des eaux pompées dans le milieu naturel.

Et donc à nouveau une moindre mobilisation des équipes de secours.

Dans ces conditions, sommes-nous armés pour faire face à une pollution résultant d’une inondation de grande ampleur? 

Nous le pouvons, la technologie est là… Simplement, il est nécessaire d’anticiper et de se coordonner pour y parvenir.

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